Être baptisé dans l’Esprit Saint ?

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Dans l’Évangile de ce Dimanche, lorsque Jean-Baptiste s’apprête à baptiser Jésus, il annonce que « Celui qui vient, vous baptisera dans l’Esprit Saint ». Être baptisé dans l’Esprit Saint qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce un rite nouveau, différent, plus beau, plus fort, magique peut-être ?
L’Esprit Saint c’est quoi, ou c’est qui ? C’est le don de Dieu, c’est le don de se donner, tout simplement.
Le baptême que nous avons reçu bébé pour la plupart, inconscient, est une immersion dans le don de Dieu, dans la mort et la résurrection de Jésus, pour que nous aussi nous sachions nous donner. Baptiser c’est être plongé dans un amour infini, un amour qui nous dépasse et qui nous pousse à aimer et à nous donner nous aussi.
Donc recevoir le sacrement du baptême c’est s’engager à vivre du don de Dieu et à donner l’amour de Dieu autour de nous. Recevoir le baptême c’est devenir disciple-missionnaire, devenir témoin de celui qui a tant aimé le monde qu’il a donné sa vie pour tous les hommes.

Saint François d’Assise a expliqué ainsi l’évangélisation au Frère Tancrède : « As-tu réfléchi à ce que c’est qu’évangéliser les hommes ? Evangéliser un homme, vois-tu, c’est lui dire : Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement. Et pas
seulement le penser, mais se comporter avec cet homme de telle manière qu’il sente et découvre qu’il y a en lui quelque chose de sauvé, quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu’il pensait… C’est cela lui
annoncer la bonne nouvelle. »

Nous avons la chance de constater aujourd’hui que de nombreuses personnes sont en recherche et se sentent attirées par le Christ. C’est le cas en particulier des catéchumènes, mais aussi de beaucoup de personnes qui nous regardent et s’interrogent sur la foi et le sens de la vie. Il est capital aujourd’hui que les baptisés redécouvrent leur responsabilité missionnaire en tant que communauté. Nous devons en effet nous demander : Quel témoignage donnons-nous à ceux qui viennent à nos célébrations de façon ponctuelle ? Avons-nous le souci de ceux qui sont en recherche et/ou s’adressent à l’Église pour un « service religieux » (catéchisme, mariage, confirmation, etc.) ? Avons-nous le souci de les aimer de telle manière qu’ils sentent qu’il y a en eux quelque chose de sauvé ?

Père Xavier