Vous connaissez ce proverbe chinois. Cela peut s’appliquer aussi pour notre évangile. Les gens peuvent confondre les envoyés de Dieu et Dieu lui-même.
Jean-Baptiste vit dans le désert, il crie dans le désert et il annonce la venue du Fils de Dieu, « Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés »
Mais Jean sait bien qu’il n’est pas le messie, même si certains voudraient le croire. Il est venu rendre témoignage à la lumière, mais il n’est pas la lumière. Mais de quelle lumière s’agit-il ?
C’est la lumière de Dieu, pas celle des hommes. Voilà pourquoi Jean dit préparez le chemin du Seigneur, et pas le nôtre. Nous ne savons jamais très bien quel est le chemin de Dieu dans nos vies, car il nous surprend toujours. Mais il faut que je demeure dans une attitude de réceptivité et d’accueil pour que Dieu puisse venir me rencontrer, me parler, m’aimer, bref pour qu’il puisse venir habiter dans ma vie.
Ne nous laissons pas distraire par nos amertumes, par notre société de consommation, par les pauvretés humaines, les divisions ecclésiales, des scandales dans l’Église. Jésus nous apporte la douceur de la paix, le
miel du réconfort dont nous avons faim.
Nous rendre disponibles à sa venue, c’est aussi nous engager activement au sein de la communauté paroissiale pour qu’elle devienne plus vivante, plus ouverte et plus accueillante. C’est nous demander comment je peux me mettre au service de la Paix, de la justice, de la communion fraternelle, dans ma communauté, dans ma famille. Là aussi nous avons tous des collines à rabaisser et des fossés à combler. Ce travail de préparation et cet engagement personnel de chacun sont absolument indispensables. L’enjeu est de la plus haute importance pour que « tout être vivant puisse voir le salut de Dieu »
Père Xavier
