Comme Jean le Baptiste, soyons des témoins joyeux du Christ Vivant.

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Peut-être passons-nous beaucoup de notre temps devant notre télé à écouter en boucle les informations. La conséquence c’est que nous risquons de penser comme la télé et à nous laisser envahir par l’angoisse ambiante de notre monde. Bien-sûr, il y a de nombreuses raisons d’avoir peur et d’être inquiet pour notre monde, pour nos familles, pour nos jeunes.
Alors regardons saint Jean Baptiste par bien des aspects il nous aide à être des témoins joyeux du Christ.

Le premier moment de sa joie, c’est en entendant la salutation de la Vierge Marie, venue aider sa cousine Élisabeth dans les derniers mois de sa grossesse. Alors Jean-Baptiste a « tressailli d’allégresse » dans le sein maternel, selon les propres termes d’Élisabeth (Lc 1, 44). À cet instant, celui qui deviendra le plus grand des prophètes se réjouit de la venue du Sauveur! Jésus, en plus de sanctifier son cousin dans le sein de sa mère,
lui donne de surcroît accès à cette joie que tous les croyants devraient éprouver à la pensée de l’accomplissement des promesses divines. L’expérience de Jean-Baptiste nous enseigne que la joie résulte d’une rencontre personnelle avec Jésus. Elle n’est pas le fruit d’un stage de remise en forme spirituelle en vue de libérer en nous « des ondes positives » ou des « pensées optimistes ». En régime chrétien, la joie découle d’une relation personnelle avec le Ressuscité, non de techniques ou d’une autosuggestion
La seconde cause de la joie de Jean-Baptiste tient à son désintéressement. Bien qu’il soit le plus grand des prophètes, au bord du Jourdain, alors qu’il a trente ans, il reconnaît le Messie : c’est Jésus ! Il dit alors à ses disciples : « Voici l’Agneau de Dieu » (Jn 1, 35). Sur le champ, ces derniers le quittent pour le charpentier de Nazareth. Et Jean n’en fait pas une crise de jalousie ! Au contraire, il sait que dans cette désignation fondamentale réside la mission que Dieu lui a confiée. Quelle abnégation ! Sa joie est de donner à Dieu la première place ! Saint Jean est bien le modèle du missionnaire désintéressé.

Père Xavier