C’est la crise ! Recherchons ouvriers qualifiés !
La foule innombrable est en attente du salut, mais trop peu de pasteurs sont en mesure de le lui proposer. En « voyant les foules » qui venaient à Lui, Jésus fut, littéralement, « bouleversé jusqu’au plus profond de Lui-même » parce qu’elles étaient « fatiguées et abattues comme des brebis sans berger ».
En lisant ces lignes, je pense à tous ceux qui ne font plus confiance aux institutions religieuses et qui se
trouvent perdus, errant sur les chemins d’une foi solitaire. Jésus constate le problème, mais ne le résout pas lui-même. Il demande aux disciples de prier Dieu pour qu’il intervienne. C’est à lui d’envoyer des ouvriers à la moisson, des pasteurs qui s’occupent des brebis, pour que la foule désemparée et abattue se trouve rassurée, encouragée, conduite.
Dans le contexte de la Palestine au temps de Jésus, les pasteurs ne manquent pourtant pas : prêtres,
scribes, pharisiens, guides de toute sorte sont omniprésents. À ce clergé qui s’est, d’une certaine manière, perpétué jusqu’à aujourd’hui, on pourra ajouter les gourous, leaders d’opinion de toute sorte, journalistes et autres coaches de vie personnelle.
Le monde n’a finalement jamais manqué de guides qui enseignent ce qu’il faut faire ou penser. Si pour Jésus « les ouvriers sont peu nombreux », cela ne signifie donc pas qu’il manque de pasteurs, mais plutôt qu’il manque de pasteurs selon son cœur qui soient qualifiés. Hier comme aujourd’hui, les mauvais pasteurs sont à l’œuvre, aveugles guidant des aveugles et pillards de toute sorte, escrocs qui finissent par faire fuir les brebis ou au pire les dépouiller et les rendre encore plus malades.
Jésus nous invite à prier pour les vocations c’est-à-dire à demander des pasteurs selon son cœur. Bien que beaucoup soient déjà à l’œuvre, les bergers qui manquent à ce troupeau éparpillé, ce sont ceux qui aiment les brebis et qui veulent les conduire à Jésus.
« Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche » nous demande Jésus. Ces ouvriers bien sûr ce sont les prêtres, diacres, consacrés ou laïcs en mission ecclésiale. Mais c’est aussi chaque baptisé qui doit être attentifs à toutes les brebis sans bergers pour leur faire découvrir l’unique Bon Berger, l’unique guide et sauveur. « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »
N’est-ce pas ainsi que les brebis égarées pourront ainsi trouver la paix? Voulons-nous résoudre la crise?
Père Xavier