Vraiment, celui-ci était le fils de Dieu !

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« A la vue du tremblement de terre et de ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui,
gardaient Jésus, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « vraiment, celui-ci était le fils
de Dieu ! »
 Mt 26. Cette profession de foi que nous entendons lors de la lecture de la passion
le jour des Rameaux sont pour nous une invitation à renouveler notre propre foi en celui qui
a choisi de livrer sa vie.
Procession des Rameaux et messe de la Passion, messe du Jeudi Saint, chemin de Croix et
office du Vendredi Saint, veillée pascale et messe de la Résurrection : autant d’occasions
d’entrer dans la foi et redire avec le Centurion : « Vraiment, celui-ci est le Fils de Dieu ! ».
Toute une semaine pour redécouvrir que la passion de Jésus est une passion d’amour. Qu’il
choisit de donner sa vie librement, de la livrer pour faire de nous des enfants de Dieu.
Pâques n’est pas simplement une fête parmi d’autres : elle est la Fête des fêtes. Prenons le
temps d’en accueillir les grâces, d’« habiller » nos cœurs et de penser à bien vivre la Semaine
Sainte pour être prêt à célébrer la Résurrection du Christ.
Bien sûr, la préparation matérielle de la Semaine Sainte n’est pas ce qu’il y a de plus
important. La question essentielle est de nous rendre disponibles à ce que Dieu veut nous
donner. C’est Lui qui nous invite. C’est Jésus qui nous convie à son dernier repas, qui veut
nous laver les pieds, qui veut nous faire goûter la profondeur de son amour et le matin de
Pâques nous faire entrer dans la lumière et la vie nouvelle. Il veut nous redire
personnellement et à chacun : « Regarde comme je t’aime ! »
Mais le message de ces jours nous donne un regard compatissant sur notre monde. Le
drame de la Croix révèle ce qui se passe, hélas, dans notre monde : le triomphe de la
violence et du mensonge, la logique de l’enfermement, la haine de l’autre. Or il n’y a d’enfer
que le Christ n’ait visité. Au chevet de l’humanité la plus aliénée, il y a encore un Dieu en
attente. La mort a été défaite sur son propre terrain. Dès lors dans ce monde éprouvé, il n’y
a plus de fatalité, seulement un manque d’imagination, d’attention et de dévouement pour
qu’advienne la lumière du ressuscité. Il y a la certitude que tout peut être pardonné et
renouvelé. Il y a la certitude qu’avec Jésus, il y a toujours une place pour chacun. Il y a la
certitude qu’il n’est jamais trop tard pour prendre au sérieux notre baptême et pour que le
feu de Pâques enflamme nos cœurs.

Père Xavier